Bienvenue à Rognonas

Bienvenue à Rognonas

Détails Patrimoine Civil textes

Textes Patrimoine civile

BLASON
HISTOIRE DU VILLAGE
00 REPÈRES DE NIVELLEMENT
01 MONUMENT AUX MORTS
02 MAIRIE
03 POIDS PUBLIC
04 CLE DE ARTS
05 ARENES
06 MOULINS
07 CHATEAU D’OLEON
08 PARC DE SPORTS ET LOISIRS
09 ROUBINES
10 CENTRE CULTUREL
11 MAISON DES ASSOCIATIONS
12 SALLES LOU MAIOUN ET INFORMATIQUE
13 PONT DE ROGNONAS
14 MOULIN DE BELIS
15 VIADUC FERROVIAIRE
16 CIMETIERE
17 LIGNE CHEMIN DE FER BATIGNOLES

ROGNONAS et son BLASON

Le blason de Rognonas représente 3 rognons rappelant les 3 zones non inondables nommées jadis Barban, Ville Vieille (aujourd’hui Rognonas) et L’Olme D’Ampal (aujourd’hui en majorité sur Barbentane).

On parle également de « rognon » masse minérale ronde ou galet (présent dans la Durance),  mais aussi de « rougnoun » terre grasse et fertile.

HISTOIRE 

Rognonas apparaît pour la première fois en tant que village dans les écrits officiels en l’an 980. 

En 1039, Rognonas disposait d’un bac et d’un service de barques qui servaient pour traverser la Durance vers Avignon.

En 1468 les frontières du village furent déterminées, 600 hectares lui seront attribués. Environ 940 personnes y habitaient.

Rognonas possède peu de vestiges anciens. Une cuve baptismale a été découverte en 1750 lors du creusement des fondations de l’extension de l’église.

Une pièce d’or wisigothique a été trouvée en 1772. Des vestiges gallo-romains de tombeaux de pierre, de bâtiments, produits de fouilles, ont été également mis à jour.

Situé dans une plaine alluvionnaire faite de sable et de galets occasionnés par les crues incessantes de la Durance, le village dût se battre durant des siècles pour endiguer les berges et assécher les campagnes, permettant de produire des cultures et par là même, donner de l’essor à la population.

Essentiellement agricole, Rognonas s'est développé rapidement et peu à peu, ses activités se sont tournées vers le commerce et l'industrie. Une zone industrielle et artisanale a été créée et sa proximité vis à vis d'Avignon lui a amené également une population importante. La ville continue à s’étendre et absorbe les campagnes et les chemins alentours.

00 - REPÈRES ALTIMÉTRIQUES

Centre village et avenue Joseph Callet

Un repère altimétrique est un instrument de mesure permettant de déterminer la distance verticale entre un point et une surface de référence. L'altitude est mesurée par rapport au niveau de la mer, la hauteur par rapport au niveau du sol local.

Cet instrument permet de définir l’alignement correspondant à la détermination de l'implantation des constructions par rapport au domaine public, afin de satisfaire aux soucis esthétiques, urbains, de salubrité, de sécurité...

Rognonas dispose de 4 repères altimétriques

  • Sur la façade côté sud de l’église, le repère altimétrique indique une hauteur de : 21 m Avec l’inscription : alignement de terrain
  • Sur la façade côté est de la mairie,  le repère altimétrique indique une hauteur de : 21 m Avec l’inscription : nivellement général  IGN (Institut géographique national)
  • Sur l’avenue Joseph Callet Le repère altimétrique indique une hauteur de : 21 m
  • Sur le portillon de l’école Alpilles Durance  Le repère altimétrique indique une hauteur de : 20 m

01 - MONUMENT AUX MORTS

Orné d’une statue de Jeanne d’Arc sur son cheval

Place Jeanne d’Arc

En 1919, une souscription fût ouverte auprès des villageois afin de récolter des fonds pour l’érection d’un monument commémoratif pour les enfants rognonais morts pour la France durant la guerre 1914-1918. (pour la petite histoire,   Un premier monument commémoratif de la guerre 1914/1918 avait été implanté en 1919 au cimetière (croix en pierre sur obélisque), avec l’inscription « A la mémoire glorieuse des enfants de Rognonas morts pour la France »).

L’inauguration de ce monument aux morts et aux combattants de la grande guerre eut lieu en 1924. Elle fût complétée en 1947 par une plaque à la mémoire des Rognonais morts à la guerre de 1939-1945.

Entouré de grilles au carré avec des obus aux 4 angles, ce monument est construit en deux parties :

  •  À la base, un énorme bloc de pierre sculpté de sujets grandeur nature soit 3 soldats à l’attaque, dont un grenadier ; de face, la sculpture d’une tête de soldat casqué, une guirlande avec croix de guerre et des inscriptions dédicatoires aux combattants de 1914-1918 et 1939-1945.
  • Au sommet du bloc formant piédestal, la statue équestre en bronze de Jeanne d’Arc sur son cheval cabré.

Jeanne d’Arc (figure de proue de l'histoire de France),  fût choisie pour figurer sur ce monument car elle représentait le symbole immortel des gloires militaires les plus pures. Elle regardait vers les régions supérieures, son cheval se cabrait fortement, image de la patrie debout devant l'ennemi.

De plus,  de par ses origines Lorraines  elle nous rappelait le retour en Novembre 1918 de l’Alsace et de la Lorraine, provinces enlevées brutalement à la France en 1870. Jeanne d'Arc fût béatifiée le 18 avril 1909 et canonisée le 16 mai 1920. Pie XI la proclama sainte patronne secondaire de la France en 1922.

Cette représentation de Jeanne d’Arc  sur un monument aux morts est un cas unique en Provence. On en trouve 4 à Paris, 1 à Vaucouleurs (Meuse), 1 à Reims (Lorraine) et 1 à Strasbourg (Alsace). (Liste non exhaustive)

La statue de Jeanne d’Arc en fonte bronzée (hauteur 2 m 65, largeur 1 m 73, poids 1 500 kg) faillit être fondue lors de la deuxième guerre mondiale par la commission de récupération des métaux. Elle fût sauvée grâce à l'intervention du maire.

Jusqu’en 1960, des processions en l’honneur de Jeanne d’arc avaient lieu chaque année avec 10 à 14 tableaux vivants retraçant sa vie, et Rognonas fût même surnommé, un temps, « la petite Orléans ». 

02 – MAIRIE

Place Jeanne d’Arc

En 1971, le conseil municipal décida de construire une nouvelle mairie. En effet, l’ancienne mairie, datant de 1841, qui abritait également l’école des garçons,  le dispensaire et la prison, était vétuste et délabrée. Elle était devenue inadaptée aux besoins de la commune.

L’accroissement de la population (1055 habitants en 1841, 2500 habitants en 1971) nécessitait un hôtel de ville nouveau avec des équipements fonctionnels. Reconstruite en 1974, de structure moderne, elle est ornée, sur la façade nord d’une sculpture futuriste réalisée par le sculpteur Parisien Vincent Guiro. Cette sculpture représente les ramures des platanes plantés devant l’entrée de la mairie. Cette œuvre est protégée. (La condition imposée est l’originalité, c’est-à-dire que l’œuvre doit résulter du talent et du jugement de son auteur et qu’elle soit distincte d’autres œuvres déjà existantes)

 Elle sera inaugurée le 23 novembre 1974 en présence du vice-président du conseil général qui dira « votre mairie est une mairie de l’an 2000 »

Le hall, accueillant et lumineux dessert les parties administratives au rez-de-chaussée et les salles d’honneur au premier étage dont la salle de mariage.

03 - POIDS PUBLIC

Avenue Maréchal de Lattre De Tassigny

Le village a installé, en 1926, près de l’ancienne place du marché, un poids public de 20 tonnes pour le marché des légumes. Cet équipement est lié à un impôt de notre pays  l'octroi. Il consiste à taxer divers produits qui entrent dans les bourgs en fonction de leurs poids. Toujours en place, il est désormais hors service, on y distingue encore le monnayeur.

Un poids public, ou pont à bascule publique, est un ouvrage architectural. Il est situé généralement  à proximité d'un lieu de marché, et permet de déterminer le poids de tout véhicule routier dans le commerce ou le transport 

En France, la plupart des poids publics furent installés au début du XXe siècle. Ils étaient liés à un impôt de notre pays : l'octroi. C'est un officier assermenté, le peseur, qui s'occupait de l'opération et délivrait des bons de pesage.  Avec la suppression de l'octroi en 1943, les poids publics perdirent petit à petit de leur importance.  Toutes ces installations typiques deviendront obsolètes avec l'augmentation du tonnage transporté par les camions et l'installation de nouveaux engins de pesage dans les entreprises. Certaines constructions sont conservées et font partie du patrimoine national.

04 - CLÉ DES ARTS

Avenue de la Libération

Ce bâtiment, construit au début du XXe siècle fit office de café glacier, d’où son nom, avant de laisser la place à une menuiserie. À la cessation d’activité de la menuiserie, le lieu resta fermé et inexploité durant de nombreuses années. Enfin, en juin 2003, la mairie s’en porta acquéreur et entreprit d’importants travaux de rénovation, en vue d’y installer l’espace-temps musical.

Ce bâtiment, baptisé La Clé des Arts, inauguré le 5 septembre 2015, est désormais réservé à la musique. Diverses associations se partagent neuf salles et bureaux, répartis sur deux étages, afin d’y exercer leur art :

Salles de cours :

  • L’École de musique Claude Debussy, où sont dispensés des cours de solfège, de percussion ou autres instrument musicaux,

Salles de répétition :

  • L’Harmonie rognonaise, dont la création remonte à 1875, ensemble musical qui anime sans relâche diverses manifestations dans de nombreuses régions.

Le rez-de-chaussée s’ouvre sur un hall spacieux donnant accès à la salle de répétition de l’École de musique et de l’Harmonie rognonaise.

Au premier étage se trouvent neuf salles dispensant différents cours (guitare, percussions…)

Divers instruments de musique provençaux  et des photographies historiques sont représentés

La Clé des Arts est amenée à évoluer, toujours dans le domaine artistique et culturel. 

05 – ARÈNES

Boulevard des Arènes

Les premières arènes connues datent du 19e siècle. Elles appartenaient à un habitant du village.La construction rudimentaire était en bois et offrait peu de sécurité lors des courses camarguaises.

La course camarguaise est un sport dans lequel les participants tentent d'attraper des cocardes primées fixées au frontal et aux cornes d'un taureau appelé cocardier ou biòu (taureau en provençal).

Ce jeu, sans mise à mort, est pratiqué dans de nombreuses communes du nord des Bouches-du-Rhône, ainsi que dans certains villages du Gard, de l'Hérault et du Vaucluse.

En 1928, la municipalité acheta les arènes et, petit à petit, des travaux de modernisation furent pratiqués, avec la création d’une infirmerie, de gradins, de barrières de protection, afin de sécuriser les spectateurs et les raseteurs (protagonistes de la course camarguaise qui affrontent un animal appelé cocardier, en effectuant des rasets pour tenter d’enlever les cocardes qui décorent sa tête).

Le toril, construit en 1902, est entièrement réaménagé en 1976 puis 1987. Il est modernisé au début des années 2000.Il sert à la réception et au tri des taureaux avant les courses.

En 1961, les travettes qui limitaient la piste sont remplacées par des barrières. En 1982 des gradins de béton remplacent le simple promenoir où se tenait le public.

Les sanitaires et l'infirmerie sont aménagés en 1987 et 1988, en même temps qu'une buvette est construite.

Afin de gérer au mieux les diverses manifestations, le Club taurin l’Abrivado fût créé en 1960 et le premier président élu était Pierre Martin (dit Gaspard). Les arènes tiennent une place importante auprès de la population qui se réunit tout au long de l’année pour assister aux courses de taureaux.

06- MOULINS

Avenue de Lattre De Tassigny Sur propriété privée

L’énergie du vent soufflant sur leurs ailes, animait les moulins et fournissait la force motrice des premières industries. Ces moulins étaient utilisés le plus souvent pour moudre des céréales, broyer, piler, pulvériser diverses substances.

Rognonas possédait plusieurs moulins à grain (quartier des Moulins, avenue de Lattre De Tassigny) Peu à peu, ces moulins disparurent ou furent laissés à l’abandon. On en aperçoit encore quelques vestiges, dont une meule.

07- CHÂTEAU D’OLÉON

Propriété privée Centre village

Une très belle propriété privée « le château d’Oléon » abrite une grande famille qui a apporté d’énormes bienfaits au village. Un parc magnifique entoure cette propriété plantée d’arbres centenaires et ornée d’une statue de Saint-Joseph.

Un portail datant du XVIIe siècle clôture cette propriété.

08 - PARC DES SPORTS ET DE LOISIRS

Entrée principale sur la place du Marché

Au cœur du village, se trouve le Parc des sports et de loisirs avec un accès direct depuis la place du Marché. Implanté sur plus de 4 hectares, dans un ancien verger (domaine d'Oléon) Il a été inauguré le 18 mai 2013.

Cet espace dispose de nombreux équipements de sport et de loisirs :

  • piste d’athlétisme,
  • parcours de santé,
  • terrain multisports,
  • skate park,
  • terrains de football gazon et synthétique,
  • courts de tennis.

Le gymnase (Gilbert) Nicolas – (Magali) Chabaud, inauguré le 19 avril 1980, d’une superficie de 1 250 m2, est implanté à l’entrée du Parc des sports et des loisirs. Il est destiné aux groupes scolaires, aux clubs, aux compétitions, aux formations sportives et de loisirs.

Parmi les activités pratiquées, on trouve le basket, le hand-ball, la gymnastique, le judo.

Les nombreuses plantations et le jardin botanique aux essences choisies et répertoriées par panneaux, ont été créés pour offrir aux Rognonais un environnement exceptionnel.

09 – ROUBINES

Deux roubines : nord village et sud village

Source naturelle, la roubine s’écoule par gravité vers un point plus bas pour se jeter dans un canal.

Petit canal d'assainissement, de drainage ou destiné à l'irrigation, une roubine était creusée ou aménagée par l'homme et servait à l'écoulement des eaux.

La roubine du nord village apparaît au château d’Oléon au nord du parc, près du portail du XVIIe siècle. Elle est toujours visible actuellement. Elle traverse le village, souterraine, longe la place du Marché, traverse la route. Elle longe alors l’impasse du Galoubet, dans lequel se trouvait un premier lavoir public dont l’accès se faisait en descendant des marches étroites. Elle arrive ensuite rue du Lavoir. Dans ce lieu figurait le deuxième lavoir public, d’où le nom donné à la rue. Elle longe un mur d’habitation, prend le chemin de Langlade. Là se trouvait une martelière (enfouie depuis) qui régulait le niveau de l’eau. Elle est rejointe en ce lieu par une autre source moins importante qui vient en gonfler le flux. Elle poursuit son cours dans la campagne, où elle est utilisée pour arroser les champs par temps sec, ou pour l’écoulement par temps de pluie Elle continue sa route vers le nord du village, passe sous la route de la Montagnette, elle devient alors la limite entre les deux villages Rognonas et Barbentane.

Elle serpente environ 2 kilomètres jusqu’à la Durance où elle se jette. Depuis les travaux du barrage de Vallabrègues sur le Rhône, elle a été raccourcie de quelques centaines de mètres et se jette maintenant dans le contre canal de la Durance.

Une seconde roubine, au sud du village, aux Palunettes, s’écoule en méandres vers Graveson.

10 - CENTRE CULTUREL – BIBLIOTHÈQUE

Place du Marché

Le centre culturel a été inauguré le 11 février 1989. Il présente la forme de trois pavillons octogonaux couverts de belles tuiles rondes de Provence et reliés entre eux par des volumes plus bas couverts en terrasse.

Il est situé sur la place du Marché au centre de laquelle a été installée une belle fontaine. La colonne est ornée de visages représentant les quatre étapes de la vie :

  • À l’est l’enfance,
  • Au sud la jeunesse,
  • Au nord l’âge adulte,
  • À l’ouest le grand âge.

 Diverses plantations ornementales accueillent les visiteurs.

Le hall d’entrée donne accès à la salle de spectacle, la salle de réunion, la bibliothèque.

La salle de spectacle dont le plafond à la forme d’un dôme, a une superficie de 380 m2. Elle est équipée d’une scène, d’une fosse d’orchestre, de coulisses et de loges. En ce lieu se déroulent, tout au long de l’année, différentes manifestations culturelles et sportives : vœux du Maire, pièces de théâtre, music-hall, banquets, conférences, expositions.

La bibliothèque Marie Mauron d’une surface de 53 m2 est dotée de très nombreux ouvrages et revues accessibles à tous. Elle est fréquentée par les enfants des écoles qui rencontrent des conteurs. Des séances de dédicace d’auteurs s’y déroulent égale

11 - MAISON DES ASSOCIATIONS 

Avenue des Écoles

La Maison des associations, située dans l’ancienne Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) a abrité diverses activités.

Ecole de filles dans les années 1920, elle a servi ensuite de cinéma, puis est devenue le siège de plusieurs activités sportives, entre autre tir à la carabine (aujourd’hui disparue) tennis, danse, etc.

De nos jours, on y donne des conférences, des spectacles. Elle héberge diverses activités associatives.

12- LOU MAÏOUN – ESPACE INFORMATIQUE

Centre village

Lou Maïoun, sur le site d’une ancienne école est aujourd’hui le siège du club du 3e âge.

Elle sert occasionnellement à des réunions, des anniversaires, des mariages.

Dans un bâtiment annexe est installé l’espace informatique.

13 - PONT SUSPENDU DE ROGNONAS

Rognonas/Avignon

Rognonas est séparé de la ville voisine Avignon par la Durance, rivière redoutable dont la traversée a été, longtemps, un gros problème.

Dès l’époque romaine, un bac fût créé pour traverser la Durance.

En 1833 fût construit un premier pont suspendu, en bois, suivi d’un second pont, à côté du premier, dont le tablier est en bois et les piliers en béton. Il fût utilisé jusqu’en 1951.

Ce pont favorisa considérablement le développement de la localité. Il était instable et branlant. Les traverses en bois, mal jointes, représentaient un réel danger pour les usagers. Les transports en commun devaient faire descendre leurs passagers qui suivaient à pied pour la traversée. Les engins à deux roues zigzaguaient entre les clous et autres trous pour avancer.

En 1951, l’on conçut le pont actuel, plus moderne. Ce pont, fait de câbles porteurs, de suspentes, tiges verticales qui relient le tablier du pont aux câbles porteurs et d’une poutre principale a une longueur totale de 415 m.

14 - MOULIN BÉLIS 

Rond-point de la Durance

« Par devant Maître Coste à Avignon le 18 Mai 1870, Hippolyte Charles De Surville et son épouse Claire Joséphine Elisabeth née De Ribiers, échangent une partie de leur propriété située Barban au pont de Rognonas contre la pleine propriété d’une chute d’eau de 1 m 35 sur l’embranchement de Barbentane du canal des Alpines qui traverse leur propriété.

La compagnie Française d’irrigation, représentée par Louis Léon Deleuze, sous-directeur du canal des Alpines demeurant à Saint-Rémy-de-Provence (13) s’engage à fournir un débit minimum de 1 500 litres / seconde. Claire De Surville pourra y faire ce que bon lui semblera, exemple : usine, déviation, barrage, etc. sans avoir à en référer à la compagnie, ni à lui rien payer, mais à faire retourner l’eau au canal »

Les travaux de construction du moulin débutèrent fin 1870 et se terminèrent début 1871. Un jugement du 3 août 1871 du tribunal de Tarascon obligea la compagnie du canal des Alpines à fournir l’eau pour faire fonctionner le moulin.

Pour la période de 1871 à 1920, deux fermiers minotiers sont connus : Adrien Andrieux et Alphonse Ricard.

En 1921, le moulin fût vendu par Marthe Marie Charlotte De Surville, fille de Hippolyte De Surville et de Claire De Ribiers à Charles Bélis, minotier à Rognonas. 

La propriété comprend le moulin et ses dépendances, une prairie de 70 ares attenante à l’ouest des bâtiments ainsi que la chute d’eau. Cet acte est passé devant Maître Lapeyre à Avignon. Le moulin fût détruit par un incendie en 1944, ne laissant que les quatre murs et le mécanisme de production qui se trouvait sous le moulin. Il ne fût jamais reconstruit.

15 - VIADUC FERROVIAIRE

Sur la Durance entre Rognonas et Avignon

Enjambant la Durance entre les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, ce viaduc ferroviaire de structure pont voûté, a été achevé en 1848. Réalisé en maçonnerie, ce pont-rail compte 21 travées en arc de 20 m de portée, séparées par des piles avec cornes de vache (voutes en cône tronqué situées à l'entrée du pont).Pour éviter les affouillements, un radier général a été construit qui sert d'appui aux piles.

 Cette ligne, au temps de la vapeur, était un lien capital entre Paris-Lyon-Méditerranée. Elle  accéda à la traction électrique dans les années 1950.

Elle est aujourd'hui presque entièrement doublée par une ligne de TGV et, de ce fait, est délestée de l'essentiel de son trafic de grandes lignes. 

16  - CIMETIÈRE 

Route des Palunettes

Le cimetière situé au sud du village, route des Palunettes, près de la ligne de chemin de fer BDR a été inauguré en 1860.

Le cimetière primitif qui se trouvait, depuis des temps très anciens près de l’église fût déplacé en 1781 au jardin de la Vierge. Cela devint alors le nouveau cimetière jusqu’en 1860, année de mise en service du cimetière actuel.

À compter de 1860, les inhumations se firent alors dans le cimetière actuel.

Le 3 janvier 1874 eut lieu la translation des restes humains des deux cimetières précédents dans un unique ossuaire au cimetière actuel. La croix en bois qui avait été érigée au jardin de la Vierge fût déplacée et installée sur l’ossuaire le 8 décembre 1912. Au cours des années, avec l’accroissement de la population, le cimetière fût agrandi par deux fois. La deuxième partie fût créée aux environs de 1950 et la troisième partie en 1995.

Les trois parties communiquent entre elles et ont des entrées indépendantes.

Un grand parking ombragé facilite l’entrée aux trois espaces.

17 - LIGNE DE CHEMIN DE FER BDR « BATIGNOLLES »

Sud du village

L’ordonnance royale de 1823, signée par le roi Louis XVIII, donne naissance à la construction de la première ligne de chemin de fer en France.

Après la guerre de 1870, sous l’autorité de Charles Louis de Freycinet, ministre des Travaux publics (1877-1879) de nombreuses autres lignes furent créées afin de désenclaver les préfectures et de nombreuses sous-préfectures, pour les raccorder au réseau national.

C’est dans ce contexte ferroviaire expansionniste que fût étudiée, financée et finalement construite dans notre département, en 1887, la ligne de gare de Barbentane-Batignolles à Orgon-gare 28 km). Au départ, c’est la Société de construction des Batignolles qui finança cette construction.

Ceci explique pourquoi la gare de départ de la ligne Barbentane à Orgon s’appelle la gare des Batignolles. Au départ de la gare de Barbentane, elle traverse les communes de : Rognonas (halte)   Châteaurenard, Noves, Cabannes, Saint-Andiol, Saint-Jean (halte), Plan d’Orgon et Orgon-Gare, en longeant plus ou moins la Durance.

La gare de Barbentane-Batignolles, tête de ligne, raccordée aux voies du PLM, fût une plaque tournante de première importance pour l'expédition de tous les trafics issus du BDR ou à destination de celui-ci. 

Hélas, de nos jours, le trafic est inexistant et les gares désaffectées. Très active de son origine jusqu’aux années 1990 pour l’acheminement de trains complets de primeurs vers les grandes métropoles françaises, la ligne a subi le déclin du transport ferroviaire pour celui du transport routier. Malgré tout, l’intérêt pour cette ligne est manifeste puisque les grands travaux de la Liaison Est Ouest (LEO)  n’ont pas détruit la voie, ce qui a, d’ailleurs, nécessité la construction d’un passage supérieur près de la gare SNCF de Barbentane pour préserver son intégrité.

Sources : Évolution décennaire du réseau des Chemins de fer d'intérêt local à voie normale des Bouches-du-Rhône ; Livret des lignes du BdR ; Wikipédia ; Wikia (site web encyclopédique dédié aux chemins de fer de par le monde) ; Terre Barbentanaise ; Chronique communale de Barbentane ; le journal La Provence et de nombreux autres sites Internet…

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